Addis Abeba, 8 décembre 2011 – Dernier jour de la 16ème conférence internationale sur le SIDA et les IST en Afrique (ICASA) qui a eu lieu à Addis Abeba au centre Millennium.
L'ICASA 2011, a pendant ces cinq derniers jours rassemblés des scientifiques, leaders, membres de la société civile, militants et représentants gouvernementaux qui ont pu échanger, réseauter et apprendre sur les défis, succès et innovations en matière de prévention et contrôle du VIH sur le continent africain.
Cependant, les récentes coupures budgétaires dans le domaine du SIDA, de la tuberculose et de la malaria ont suscité de nombreuses inquiétudes. Il est vrai que le retrait du Fonds Mondial arrive à un moment critique, en effet, maintenant que l'efficacité des ARV a été prouvée, il est nécessaire que leur accès soit garanti.
Durant les cinq jours qu'ont duré l'ICASA, plus de 200 sessions ont eu lieu, satellites, orales, plénières et ateliers. La plupart des sessions de la conférence, grâce à l'interprétation, étaient disponibles en français et en anglais.
La cérémonie d'ouverture avait pour invités d'honneur, Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l'ONUSIDA, George W.Bush, ancien Président des Etats-Unis, Meles Zenawi, Premier Ministre éthiopien, Prof. Robert Soudré, Président de la Société Africaine Anti-Sida et Dr Yigeremu Abebe, Président de l'ICASA 2011.
Un total de 5 Prix du Jeune Chercheur a été décerné, un par volet, à des chercheurs de moins de 35 ans, deux éthiopiens, un nigérian, un rwandais et un sénégalais.
Pour la première fois durant une ICASA, des discussions d'affiches ont eu lieu. En parallèle de l'exposition d'affiches, des compagnies pharmaceutiques, organisations et laboratoires ont eu l'opportunité de présenter leurs travaux, résultats de recherches et stratégies.
Le Salon pour les PVVIH a permis aux PVVIH présentes durant la conférence d'avoir un endroit pour prendre leur traitement, se détendre et rencontrer d'autres personnes.
Le Village Communautaire sans nul doute été le lieu le plus animé de la Conférence. Les activités s'y sont succédées, toutes plus diversifiées les unes que les autres. Le Centre Drop-in de l'association Nikat a attiré les foules avec ses soins personnalisés, la zone Condomize et ses préservatifs customisés, ses sessions d'éducation sexuelles et son usage ludique des préservatifs a aussi attiré beaucoup de monde. Des dialogues ont eu lieu dans les zones de dialogue communautaire, ainsi que dans celles de réseautage des jeunes et des handicapés.
Une session des rapporteurs a précédé la cérémonie de clôture de l'ICASA 2011, durant celle-ci, les rapporteurs ont présenté les principales questions qui ont marqué la conférence. Les remarques de fermeture ont été faites par le Front de la Jeunesse, le Réseau des Femmes Séropositives Ethiopienne, le Président de l'ICASA 2011, la Commission de l'Union africaine et le ministre fédéral de la Santé.
Lors de la clôture, la Déclaration de l'ICASA a appelé les gouvernements, organisations et donateurs à continuer à investir en santé à travers leurs contributions. Un appel a, par ailleurs, été lancé au Fonds Mondial pour qu'il revienne sur sa décision d'annuler son 11ème round et continue à sauver 100 000 vies par mois.
La Déclaration a appelé les gouvernements africains et les leaders politiques à s'approprier et pérenniser la réponse au VIH/SIDA en étant responsables et transparents dans leurs engagements et à fournir des ressources locales pour le VIH, la tuberculose et la malaria. Pour finir, il faut que ces gouvernements s'engagent à continuer leurs efforts d'amélioration des systèmes de santé de leurs pays.
La 17ème conférence internationale sur le SIDA et les IST en Afrique aura lieu en 2013 à Durban en Afrique du Sud.

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